» Dans la gueule d’un métro de Paris »

Article :  » Dans la gueule d’un métro de Paris »
Crédit:
22 octobre 2012

 » Dans la gueule d’un métro de Paris »

Ambiance entre le trajet Cours st Emillion-châtelet dans le 12e arrondissement de Paris, le 19 octobre dernier.

Drôle d’ambiance

8h05.Cours St Emillion. Métro 14, en direction de châtelet. La grosse ferraille de plus de 4 mètres de long vient de vomir son contenu, quand d’autres personnes se hâtent de se faire avaler par elle. On l’entend alors refermer ses « multiples bouches », dans un cliquetis assourdissant et repartir de plus belle dans un vrombissement continu.
A l’intérieur de sa gueule, hommes, femmes, enfants ont déjà pris place sur des sièges passagers un peu mal lunés. Debout, certains sont adossés sur les ouvertures closes ou agrippés à ses bras de fers. Les parfums des uns et des autres étouffent l’odeur de la chair humaine.
En ce début de week-end où le vent souffle de plus belle, le Métro 14 semble avoir trop mangé, tellement il est plein. Fait habituel. Blancs, noirs, asiatiques, américains se regardent en chien de faïence. Les rares conversations s’étranglent au ronflement du R.E.R.En attendant le prochain arrêt. Bercy. On feuillette les journaux. On dévore les livres, On tripote son téléphone i pad ou i phone. On toise l’inconnu. Le plus drôle de tous. On menace de tomber à la vitesse de la « chenille grise ». Soudain du haut parleur, une voix d’homme suivie de celle d’une femme répète ces consignes en un laps de temps en français, en anglais et en Italien « Bercy, Descente à gauche… ». La scène décrite à l’entame se reproduit alors. Sauf que maintenant on ressemble moins à des sardines embrigadées dans des boites. C’est reparti, le train-train.
Un coup d’œil rapide sur le panneau luminaire fixé au dessus des têtes indique la prochaine destination. Gare de Lyon. L’engin électrique rejette et se nourri à nouveau avant de s’ébranler. L’arrêt final châtelet. 8h 15.Terminus. Certains se ruent vers la gueule du métro. On est pressé.

Rose Munjongue, à Paris

Étiquettes
Partagez

Commentaires